Source : Conférence des Grandes Ecoles
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HISTORIQUE
Les caractéristiques des grandes écoles sont le fruit d’une tradition. Dès le Moyen-Age, l’Université française forme les cadres de toute la société et assure sa mission de diffusion des connaissances académiques et de développement du patrimoine intellectuel tant littéraire qu’artistique et scientifique.
Écoles d’ingénieurs
Au XVIIIe siècle, le pouvoir central éprouve le besoin de disposer de cadres capables de gérer les réalisations techniques et industrielles et crée ses propres écoles pour une nouvelle catégorie de cadres : les ingénieurs. Ceux-ci seront chargés de construire les ponts, les routes, les machines, d’administrer les mines, les forêts, les productions agricoles,… Les premières écoles seront créées en 1747 (École nationale des ponts et chaussées) en 1783 (École des Mines de Paris) et plus tard sous la Révolution, l’Empire et tout le XIXe siècle. Aujourd’hui, environ 220 écoles dispensent des formations conduisant au titre d’ingénieur diplômé y compris pour certaines composantes des universités.
Écoles de management
Elles ont été créées un peu plus tardivement, au XIXe siècle et surtout depuis le début du XXe siècle, à l’initiative d’associations privées et des chambres de commerce et d’industrie. La première, l’École supérieure de commerce de Paris est née en 1819. Aujourd’hui, il existe un grand nombre d’écoles de management/gestion dont environ 85 établissements reconnus par l’Etat.
CARACTÉRISTIQUES DES GRANDES ÉCOLES
Les grandes écoles, au-delà de leur diversité, témoignent d’une réelle cohérence dans leur approche de la formation et de l’insertion professionnelle. L’ensemble de leurs missions vis-à-vis de la collectivité se traduit par des caractéristiques communes :
- La reconnaissance par l’État de l’établissement et du diplôme :
- Pour les écoles d’ingénieurs, cette reconnaissance intervient après examen par la Commission des titres d’ingénieur (CTI)
- Pour les écoles de haut enseignement commercial, après examen par la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG)
- Une taille humaine : de 400 à 6000 étudiants par école
- Une sélection qui rend l’univers des grandes écoles très compétitif. Cette sélection peut s’opérer soit par concours, notamment à l’issue des classes préparatoires (38,5 % des entrants), soit sur dossier
- Une formation longue, 5 ou 6 ans après le baccalauréat, polyvalente et généraliste, privilégiant les connaissances de base d’une culture pluridisciplinaire solide, ainsi que l’acquisition de méthodes et d’outils de travail
- Une variété et une mobilité suffisante des personnels enseignants. A côté de corps permanents d’enseignants, composés de spécialistes académiques, des cadres d’entreprise et des praticiens expérimentés interviennent dans les enseignements comme professeurs associés et comme vacataires
- Une pédagogie souple et évolutive, faisant largement appel, à côté des cours magistraux, au travail en petites classes, à l’usage très large de la méthode des cas, aux projets, aux travaux de groupe, au recours de plus en plus développé aux méthodes et outils nouveaux
- Une cohérence globale du projet garantie par le directeur de l’école
- Une coopération très étroite avec les milieux économiques, se développant à la fois pour la formation des étudiants (définition des besoins, participation aux conseils, organisation des stages, projets de fin d’études) et pour l’innovation et la valorisation de produits nouveaux (grâce à des contrats de recherche et des transferts de technologie)
- Une ouverture internationale se traduisant par : un potentiel scientifique, avec des activités de recherche et d’innovation
- Un rôle important attribué à l’enseignement des langues et à la connaissance des cultures étrangères
- La multiplication des séjours et des stages à l’étranger, allant jusqu’à la possibilité d’un parcours académique à l’étranger intégré dans le cursus de l’École
- Un potentiel scientifique, avec des activités de recherche et d’innovation
STATUTS
Les grandes écoles sont de statut :
- Public: rattaché à un ministère : Enseignement supérieur et Recherche, Industrie, Equipement, Défense, Agriculture. 70 % des écoles ou formations d’ingénieurs sont de statut public
- Privé: association « Loi 1901 », fondation, société ; les établissements privés sont généralement sous tutelle d’un Ministère : Enseignement supérieur et Recherche (la plupart) mais aussi Industrie et Agriculture
- Consulaire: dépendant d’une chambre de commerce et d’industrie
HABILITATION
Écoles d’ingénieurs
Leur formation est évaluée et habilitée par la Commission des titres d’ingénieur (CTI) (Loi de 1934). Cette Commission est composée de représentants de l’Enseignement supérieur, d’ingénieurs diplômés et de représentants des organisations syndicales patronales. À l’issue de sa mission, elle propose au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche l’habilitation à délivrer le titre d’ingénieur diplômé pour les établissements publics et décide de celle-ci pour les établissements privés. Le diplôme d’ingénieur confère à son titulaire le grade de Master.
NB : Le diplôme d’ingénieur donne un accès direct à la profession : en France il n’existe pas d’ordre professionnel des ingénieurs.
Écoles de management/gestion
Les meilleures écoles de management et de commerce françaises sont habilitées par la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion (CEFDG) à délivrer un diplôme visé par le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et conférant à leur titulaire le grade de Master.
Écoles d’autres spécialités
Les autres écoles (architecture, arts appliqués, écoles normales supérieures, écoles vétérinaires, école de la magistrature, etc….) sont reconnues par l’État et leur diplôme confère le grade de Master.
- Écoles normales supérieures
- Écoles vétérinaires: elles dépendent du ministère de l’Agriculture
- Écoles d’art et d’architecture: elles relèvent du ministère de la Culture
MODALITES DE RECRUTEMENT
Les grandes écoles recrutent par concours dans la majorité des cas, soit après le baccalauréat soit après les classes préparatoires : leur taux de sélection est souvent très élevé. Elles admettent aussi des titulaires de diplômes universitaires, soit sur titre, soit après des épreuves complémentaires. Il existe également de nombreuses voies d’accès à partir de formations françaises ou étrangères de niveau bac+2/bac+3.